Plus que jamais, l’automobile constitue un poste qui pèse dans le budget des ménages. Selon une étude publiée par l’Automobile Club Association, un automobiliste a dépensé en moyenne 6063 € pour sa voiture en 2017 (+3,1 % sur un an). A noter que ce barème regroupe le carburant, le prix d’achat, l’assurance et les frais d’entretien et de réparation. Autre tendance, la durée de vie des véhicules est en constante progression. En effet, l’âge moyen d’une voiture est passée de 5,8 ans à 8,9 ans entre 1990 et 2015. En parallèle, le kilométrage moyen a doublé sur la même période, passant de 59 000 à 105 000 kilomètres. Dans ce contexte, le recours régulier à un professionnel de l’entretien automobile s’impose comme une évidence.
Un secteur porteur qui séduit un grand nombre d’entrepreneurs
Estimé à 22 milliards d’euros, le marché de l’entretien automobile est un secteur porteur qui séduit un grand nombre d’entrepreneurs. Selon les données du CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile), le secteur de la distribution et des services de l’automobile regroupe 140 000 entreprises employant près de 400 000 salariés. Les départements des Bouches-du-Rhône, du Nord, du Rhône, de la Seine-Saint-Denis et des Alpes-Maritimes concentrent un grand nombre d’entreprises spécialisées dans cette branche d’activité. A contrario, la Lozère, le Territoire de Belfort, la Creuse, le Cantal et les Hautes-Alpes sont moins lotis. En 2016, 5.925 entreprises spécialisées dans l’entretien automobile ont été créées en France, principalement dans les grandes agglomérations. Aujourd’hui, ce marché est nettement dominé par les entreprises de moins de 10 salariés qui génèrent plus de 70 % du chiffre d’affaires global du secteur.
Si le secteur offre de réelles perspectives de développement, les professionnels de l’entretien automobile doivent faire preuve d’une grande capacité d’adaptation pour faire face à la concurrence. Les enseignes low-cost se sont développées sur ce marché, exerçant de facto une pression sur les prix. Pour fidéliser une clientèle de plus en plus exigeante et versatile, les professionnels doivent adopter une approche qualitative quant aux services et prestations proposés. Par ailleurs, l’évolution du cadre législatif (réforme du contrôle technique, obligation de proposer des pièces de réemploi), la démocratisation des voitures hybrides et électroniques, la complexification de l’entretien des voitures de plus en plus dotées d’électronique sont autant d’éléments qui forcent les entreprises à améliorer leur savoir-faire et à étoffer leurs équipements professionnels. Plus que jamais, la capacité d’innover, l’adaptabilité et le sens du service sont des pièces clés qui conditionnent la réussite des entreprises spécialisées dans l’entretien et le service automobile.